Publié le 1 juil. 2013
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Plus de 40 % de la volaille consommée en France est importée
L'essentiel
La part des importations dans la consommation nationale de viandes de volailles est en constant développement et a atteint, en 2012, plus de 30 % pour l'ensemble des viandes de volaille volailles et 45 % pour la viande de poulet. Dans ce contexte de perte de compétitivité de l'industrie avicole française sur son propre marché intérieur, AND International, en lien avec l'ITAVI, a réalisé une analyse fine des flux d'importations en fonction des circuits de distribution, des origines et des produits concernés, et a mis en évidence les raisons du développement de ces importations. Le constat est que, comme au jeu de go, les filières européennes, à partir de leur propre production, occupent successivement différentes cases du plateau de jeu hexagonal. L'approvisionnement de l'industrie de transformation et de la RHD repose déjà majoritairement sur des produits importés. La conquête de la plus grande de ces cases, le marché du poulet standard frais en GMS est bien avancé et va s'accélérer à très court terme, sans qu'une réponse évidente ne puisse être mise en œuvre. Les seuls segments indemnes sont les produits standards vendus sous marque, les volailles certifiées et label et les espèces spécifiques (canard, pintade, lapin, caille). Le constat est aussi que les offreurs européens définissent, par le simple effet de leur offre de produit et de services les canons du marché de la découpe de poulet frais standard : le niveau de prix, les caractéristiques techniques, la performance en termes de service. L'avantage de nos concurrents n'est pas seulement un coût de production plus bas (et encore moins, des coûts moins élevés pour tous les facteurs de production) mais aussi une conception de l'industrie adaptée à la demande d'aujourd'hui