Publié le 1 janv. 2013
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La qualité de l'air dans les couvoirs constitue un indicateur du statut sanitaire, susceptible d'affecter la santé des personnes et des animaux qui y évoluent. Les objectifs de l'étude AIRCOUV étaient de mesurer les concentrations en poussières ambiantes dans différentes structures, et de caractériser leur composition en microorganismes. On souhaitait également évaluer l'exposition des salariés, ainsi que l'impact de l'empoussièrement sur la qualité sanitaire des poussins. L'étude a été réalisée en Région Bretagne au sein d'un échantillon exhaustif de 18 couvoirs produisant de la volaille de chair. Des prélèvements de poussière ont été effectués en zone éclosion (zone exposée) et en zone incubation (zone témoin). Les résultats indiquent des taux moyens de poussières totales, inhalables et alvéolaires respectifs de 45,7 ± 39,3 ; 25,3 ± 17,8 et 1,1 ± 0,8 mg/m3 d'air dans la zone éclosion ; et de 0,5 ± 0,4 ; 0,3 ± 0,2 et 0,2 ± 0,2 mg/m3 dans la zone incubation avec une différence significative entre les deux (p<0,0001). Les taux moyen de microorganismes recherchés en zone éclosion étaient de 1,7.107 ± 4,4.105 ufc/m3 pour la flore aérobie mésophile totale, 5,9.106 ± 1,4.104 ufc/m3 pour Escherichia coli Glucuronidase, et 1,4.106 ± 7,5.102 ufc/m3 pour les entérocoques. On observait 1,2.103 ± 10 ufc/m3 d'Aspergillus fumigatus et 2,3.104 ± 4.105 ufc/m3 d'Aspergillus glaucus. Par ailleurs, si l'on observe un lien significatif entre la densité de poussins éclos et la concentration de poussières ambiantes (p=0,03), celle-ci ne semble pas avoir d'impact direct sur la qualité sanitaire du poussin.