Agricultures bretonnes 2040 : quelles transitions pour les entreprises avicoles bretonnes ?

De nombreuses études portent sur l’avenir de l’agriculture, mais elles ne sont pas toujours portées ou appropriées par le monde agricole alors qu’elles soulèvent des questionnements et des remises en causes du secteur agricole. Pilotée par les élus et collaborateurs de la Chambre d’agriculture, cette étude a pour objectif d’explorer les futurs possibles pour les filières bretonnes à l’horizon 2040. En premier lieu, des diagnostics par filière ont été réalisés, puis les variables d’influence sur l’avenir de l’agriculture bretonne ont été identifiées. Enfin, cinq scénarios prospectifs ont été construits.Les éléments qui ressortent des diagnostics sont pour le passé un manque d’organisation, d’anticipation et de stratégie collective des filières. Des investissements lourds ont été réalisés, sans que cela ne se traduise par une meilleure rémunération. Pour l’avenir se pose la question des modèles de productions, de leur rentabilité de l’évolution des pratiques, ainsi que le renouvellement des générations.Cinq scénarios ont été construits, après l’identification de 24 variables. Le scénario tendanciel décrit une agriculture bretonne aux marges de manœuvre limitées ; les règles environnementales et le non renouvellement des actifs entraînent un déclin de l’élevage. Dans le scénario alternatif, le climat conditionne la production, sans déprise imposée de l’élevage. Les déterminants des trois autres scénarios sont un pilotage par les territoires, une agriculture productive dans un contexte de priorité donnée à l’économie ou une agriculture plus végétale.Dans une majorité de scénarios, l’aviculture se maintiendra en Bretagne, que ce soit pour des raisons de conditions climatiques ou d’acceptabilité des élevages. Cependant les évolutions sur l’attractivité des métiers, la concurrence et la compétitivité à l’international, ou une végétalisation massive pourront impacter les productions de viande de volailles ou d’œufs.