Contexte :
La spiruline est une cyanobactérie multicellulaire filamenteuse appartenant aux genres Spirulina, Arthrospira et plus récemment, au nouveau genre Limnospira. C’est un micro-organisme photosynthétique qui se présente sous forme de filaments microscopiques spiralés de taille variable (généralement comprise entre 30 et 500 µm) et qui se développe naturellement dans des eaux chaudes, alcalines et riches en nutriments minéraux. Sa richesse nutritionnelle lui a permis d’être reconnue de nos jours comme le premier et le plus ancien aliment d’origine bactérienne.
Bien que la spiruline soit cultivée depuis 1960 dans plusieurs pays, c’est seulement dans les années 90 que sa production et sa consommation se sont développées en France suite à l’accueil favorable du produit par les consommateurs. Si certains projets semi-industriels ont vu le jour à l’étranger au cours des dernières années, en France, la spiruline est surtout cultivée selon un modèle dit “paysan”, par de petites structures de proximité. Environ 80% des producteurs sont actuellement regroupés au sein de la « Fédération des Spiruliniers de France » (FSF) et agissent de manière à intégrer la filière spiruline dans un schéma économique local et rural. Créée en 2009, la FSF porte la structuration et le développement de cette filière agricole qui a connu en quelques années un doublement des productions et de l’activité commerciale. Les Spiruliniers de France assurent une production annuelle de plus de 40 tonnes, soit environ 10% de la consommation nationale, sous forme de « brindilles » ou « paillettes » dont la production a fait l’objet d’un dépôt de GBPH (Guide de Bonnes Pratiques d’Hygiène) en cours de validation auprès des services de l’état.
Objectifs :
Le projet SPIRKAL a pour objectif d’accompagner le développement de la filière « spiruline paysanne » en France et de la démarquer en terme de qualité des produits en engageant une démarche d’optimisation des procédés de production. Pour cela, le consortium de partenaires du projet a souhaité s’orienter vers les objectifs suivants:
- Développer des modalités de culture innovantes pour une labellisation AB, mesurer leur durabilité, et évaluer la faisabilité technique, économique et sociale de ce mode de production en comparaison avec les pratiques conventionnelles
- Procéder à l’identification génétique des différentes souches utilisées en production, mesurer leurs performances de croissance et étudier leur qualité nutritionnelle
- Standardiser, optimiser et encadrer les pratiques : de la gestion des procédés de culture, de récolte et de transformation jusqu’à la gestion des effluents
- Définir et valider des normes de qualité sanitaire et les mesures de maîtrise adaptées à ces nouveaux modes de production : valider une DDM pour la spiruline sèche et une DLC pour la spiruline fraîche
- Assurer la transmission des savoirs à l’ensemble de la filière