Publié le 1 mars 2019

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Etude présentée aux 13èmes JRA-JRFG

L'essentiel

L’engagement de l’ensemble des acteurs dans le plan Ecoantibio a permis de dépasser largement l’objectif de réduction fixé. Les efforts sont néanmoins à poursuivre. La variabilité des usages d’antimicrobiens en aviculture peut s’expliquer en partie par différents facteurs structurels, sanitaires ou zootechniques. Le facteur humain semble constituer une piste d’explication mais son importance est encore peu connue en aviculture. Afin de mieux caractériser l’influence de ce facteur, une enquête a été réalisée en 2016, auprès de 68 éleveurs de poulets de chair, en région Bretagne et Pays de la Loire. Elle s’appuyait sur le modèle de psychologie du travail « Demandes-Ressources au travail » de Bakker et Demerouti (2008). Les résultats indiquent que la perception du métier d’aviculteur apparait directement liée à l’utilisation des antibiotiques, ou du moins à la perception du niveau d’usage par les éleveurs. Par ailleurs, la perception par l’éleveur du contexte sanitaire sur son propre élevage semble jouer un rôle non négligeable. Les éleveurs estimant se trouver dans un contexte sanitaire compliqué sur leur propre élevage, ont d’une part une perception du métier d’aviculteur moins positive que les autres, et d’autre part, utilisent plus d’antibiotiques. La perception du métier d’aviculteur semble également liée à l’observance de certaines pratiques de prévention sanitaire. Par exemple, des éleveurs ayant plus de facilité à prendre du recul par rapport aux évènements sanitaires (mortalité en élevage) et à l’utilisation des traitements antibiotiques, semblent avoir une vision plus positive du métier. Pour améliorer la prise en compte du facteur humain, la sensibilisation des équipes techniques à la prise en compte de ces facteurs apparait comme essentielle, et ce, dès leur formation initiale.