Publié le 1 mars 2015

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L'essentiel

L’objectif de ce travail est de décrire l’impact d’un traitement antibiotique à base de colistine sur différentes modalités de gestion d’un fumier de poulet de chair, et notamment sur l’évolution des températures et la composition physico-chimique des produits obtenus. Par ailleurs, il s’agit de caractériser le risque de diffusion des résidus de colistine dans l’environnement. Pour ce faire, deux andains de fumier issus d’un premier lot de poulets traités (à 25 jours pendant 5 jours) par la colistine à la dose recommandée, ont été simplement stockés pendant 6 semaines. Deux autres andains de fumier issus d’un second lot de poulets n’ayant reçu aucun traitement antibiotique, ont été compostés pendant 6 semaines, via un retournement mécanique des tas au bout de 3 semaines. Le suivi des températures des quatre andains a donc été réalisé. Des échantillons de fumiers et de jus d’écoulement autour des andains à 0, 1, 2, 3 et 6 semaines ont par ailleurs été échantillonnés, en vue de déterminer leur composition physico-chimique (matière sèche, matières organique totale et matière minérale, azote total, C/N, phosphore total, potassium total) et leur teneurs en résidus de colistine. La présence de résidus de colistine dans le fumier de poulet de chair ne semble pas avoir d’impact sur l’activité de la flore aérobie responsable du compostage, comme en témoigne la composition physico-chimique des produits obtenus au bout de six semaines, ainsi que l’évolution des températures durant le suivi. Enfin, le risque de diffusion des résidus de colistine dans l’environnement semble relativement simple à maîtriser par un stockage en andains de quelques semaines.